Le 17 mai dernier, un article paru dans La Liberté intitulé “Berne pourrait mettre son veto au projet Goya Onda” vint confirmer ce que les opposants ne cessent de répéter : construire un projet touristique de 11.5 hectares avec en plus un complexe hôtelier de 75 lits hors zone à bâtir, sans se soucier ni de l’impact sur le paysage, ni de celui sur la nature et la faune de la région, va à l’encontre des principes de base de l’aménagement du territoire.

Sans oublier de mentionner les conséquences terribles sur la réserve d’oiseaux d’eau et de migrateurs d’importance nationale située juste à côté. D’un point de vue légal, pour construire hors zone à bâtir, il faut que l’implantation de la construction soit imposée par sa destination, et qu’aucun intérêt prépondérant ne s’y oppose.

La vague Goya Onda vient alors s’écraser sur cette digue juridique sous deux aspects : d’une part, il existe une variante du bassin de surf à l’intérieur d’une infrastructure close à Sion. D’autre part, en pleine crise de la biodiversité et face à l’urgence climatique, il est difficile de ne pas considérer la protection du paysage et de la nature comme un “intérêt prépondérant”.

L’idée est si absurde et la population fribourgeoise tellement réfractaire au projet qu’elle a donné naissance à une initiative cantonale “Sauvez les Laviaux” proposant de placer la protection du lac de la Gruyère dans la Constitution fribourgeoise (lire aussi La Liberté du 3 juin, “un sondage défavorable à Goya Onda”).

Dans ce contexte, j’invite avec les Verts Libéraux à ce que le Conseil d’Etat retire la fiche Goya Onda du plan directeur cantonal.

Léonardo Gomez-Mariaca, Candidat PVL au Conseil des Etats, Fribourg. La Liberté du 25.05.23

Cela fait vingt ans que l’on bétonne la Gruyère et le canton sans vergogne et maintenant, on veut implanter un complexe hotelier ainsi qu’une vague sur les rives du lac. Franz Weber doit se retourner dans sa tombe lui qui dès 1973 s’est battu pour stopper un gigantesque projet immobilier, sis au Lavaux, maintenant classé au patrimoine mondial de l’UNESCO… C’est aussi incongru que le 1.9km de pistes skiables sises dans de vastes halles à Dubai ! Les vagues sont à l’océan, à l’instar de la neige aux montagnes.

De plus les Morlonais, qui se voient infliger l’affluence d’un centre ville, aussi douce soit-elle, sont-ils vraiment pris en compte ? Il est grand temps de prendre conscience et d’arrêter le massacre de la région qui n’a bientôt plus d’authentique que le nom.

Autre sujet, avec l’urgence climatique s’impose l’économie d’électricité, de matériaux, etc. Et voici une débauche de tout cela pour un équipement qui ne servira qu’a une minorité de la population régionale, malgré les prix indigènes promis. C’est un non sens.

La Gruyère, ainsi que les rives du lac sont très attractives pour tous, sans tous ces aménagements léchés. On n’a pas besoin de plus. Se balader le long du lac même quand il y peu d’eau est très beau et magique.

Dernier point, le projet citoyen cité dans la promotion vidéo du projet. L’éducation à la sensibilisation à la nature, découverte de la faune, stop au littering, etc. De bonnes idées certes mais fort chères ! Faire de même sans infrastructures géantes atteindra les même objectifs.

A quoi cela sert-t-il de concentrer le monde dans un cul-de-sac, si ce n’est, n’en déplaise aux bien-pensants, la possiblité de faire le beurre de quelques uns ? Voici un projets pour bobos en mal de sensations qui se dédouaneront en le fréquentant qu’il est écodurable et social grâce au jardin permacole et aux bassins pour batraciens et frayères à poissons.

Anne et Jean-Marc Minnig, Marsens. La Gruyère du 04.06.22

sur le projet Goya Onda est que le « dossier de la modification partielle du Plan d’aménagement local et celui des infrastructures, sont actuellement passés au crible par la commission d’aménagement. Quand elle aura remis son préavis au Conseil communal, celui-ci rédigera à son tour le sien et l’enverra au canton ».

Pour mémoire, le projet Goya Onda est également inscrit au Plan directeur régional et fait l’objet d’une fiche détaillée au Plan directeur cantonal.

Pour qu’un projet privé sis en territoire public en arrive à un stade si avancé, tant la commune que l’ARG (présidée par le Préfet) et le Conseil d’Etat, ont déjà dû donner leur accord. Cela en souterrain, sans information publique et consultation préalable de la population, et c’est bien là que réside le scandale pour un projet hors normes. Car, outre la vague artificielle, un hôtel de 75 chambres est aussi prévu. Pourtant, au sens du droit fédéral, de telles infrastructures hors zone à bâtir devraient êtres « imposées par leur destination ». Mais l’eau du bassin à vagues et celle du lac seront séparées par une immense digue et n’auront donc aucun lien. Et créer ex nihilo une zone spéciale pour autoriser ce projet n’est pas défendable.

Bref, il n’y a aucune nécessité d’implanter Goya Onda hors zone à bâtir, dans le lac, à Morlon, si ce n’est le soutien obstiné des autorités à ce projet privé, au nez et à la barbe de la population et au détriment de la nature.

Daniel Savary. La Gruyère du 26.05.22

Voilà que le projet de vague artificielle de surf à Morlon refait surface (lire l’édition de La Liberté du 5 juillet). Les auteurs de ce projet confondent-ils la Gruyère avec Hawaï? Leur idée est aussi déplacée, à mon avis, que celle d’une piste de ski à Dubai.

Notre belle Gruyère ne mérite pas un tel mépris de la part de promoteurs aux idées farfelues. On peine à comprendre que l’on veuille attirer encore plus de monde alors que l’on ne parvient pas à contenir le flot de touristes qui débarque chaque week-end. Je précise que je soutiens fermement l’amélioration de l’accès public autour du lac, mais ne comprends pas la passivité des autorités de la région.

Est-il normal qu’une pétition doive être lancée par des citoyens pour faire enfin réagir la commune de Morlon qui dispose force chicanes et gabions et croit naïvement au projet Goya Onda qui veut fluidifier la circulation avec des navettes pour amener 70 000 surfeurs au bord du lac?

Comment nos autorités ont-elles pu intégrer un projet aussi aberrant dans le plan directeur? Il faut dire que les auteurs du projet sont particulièrement habiles en utilisant un terme patois pour faire plus régional, en faisant miroiter aux écolos une zone de protection de la nature et des étangs à grenouilles et en prévoyant un bassin pour élever brochets et sandres, se mettant ainsi les pêcheurs dans la poche.

Il est étonnant que pour aménager un port en Redon, on nous mette le bâton dans les roues pour d’obscures raisons de chemin «historique» et trop étroit, de parking (existant) à moins de 50 mètres du lac et insuffisant alors qu’à Morlon, on trouve le même défaut.

Laurent Liard, Avry-devant-Pont. La Liberté du 08.07.21

A propos du développement touristique du district.

Nos représentants sont bien timorés! Alors que les promoteurs locaux et les financiers n’envisagent le développement de l’activité touristique de la Gruyère que par une sérieuse augmentation de l’offre tout public, notre avenir sera figé pour les quinze à vingt prochaines années dans le carcan d’un Plan d’aménagement régional aux visions étroites. Pour tout un chacun, il est évident que la création d’un parc aquatique avec vague artificielle à Morlon, d’un port de batellerie supplémentaire à Corbières ou l’extension du Jardin des plaisirs chocolatés à Broc ne sauraient suffire à garantir une croissance raisonnable de notre économie et la qualité de notre offre touristique.

Foin de ce cheminement de fourmis vers le développement accompli de notre région. Aujourd’hui, le tourisme tranquille a vécu et les séjours longs n’ont pas d’avenir.

La beauté de notre district, le charme et la quiétude de ses vallées, ses lacs, ses montagnes ne séduisent plus. Il s’agit donc de lancer les chantiers que nous attendons tous…

D’abord, remodeler sérieusement le paysage de la Gruyère pour améliorer son pouvoir d’appel sur les clients d’un jour. Créer et multiplier des accès rapides pour tous. Finaliser le maillage des pistes VTT. Ensuite, mettre en œuvre toutes les recettes éprouvées du marketing pour attirer les foules. Enfin, y aller carrément avec la construction de résidences luxueuses en montagne et sur les berges des lacs, sans négliger les fast-foods touristiques indispensables. Et plus tard, pourquoi ne pas éclairer les montagnes, colorer l’eau des lacs et peindre le château de Bulle en vert pomme? La question reste ouverte.

Ces suggestions, avec toutes les vôtres, seront examinées avec attention par nos élus lors de l’adoption du prochain Plan d’aménagement. Quant à moi, je gage qu’elles seront réalisées bien avant!

Jean-Pierre Leu, Broc. La Gruyère du 27 .08.21

En lisant l’article “un village au creux de la vague” paru dans La Gruyère du 28 juillet, j’ai bondi. Il est écrit que l’association citoyenne fait preuve d’un acharnement borné pour défendre des intérêts personnels.

Est-ce donc être borné que de défendre ses droit ? Droit à la paix, à la possibilité de ne pas subir une invasion de touristes et de curieux, à habiter un lieu choisi pour sa tranquillité, afin d’échapper au tumulte de la ville, précisément.

Ce n’est, selon moi, pas le sale article dans lequel l’association citoyenne est égratignée, parce qu’elle tente simplement de sauvegarder ses prérogatives. Je ne parle pas de l’aspect écologique, un chapitre à lui seul, mais qui concerne les intérêts de toute la communauté.

Pour rester neutre, il suffit de radiographer la situation sans prendre parti pour les uns ou les autres. le terme borné n’est jamais utilisé à l’endroit des promoteurs de Goya Onda. Pour eux, les propos sont, à mon avis, plus mesurés. En conclusion, je vous demande de ne plus qualifier les membres de l’association de bornés. Merci pour eux.

Lucienne Rime-Ruffieux, Bulle, La Gruyère du 06.08.2022